Eclat(s) d'âmes Tome 1 de Yuhki Kamatani

Prix : 7,95€
Format : 12,7 x 18,00 cm
Nombre de pages : 178
Genre : Josei, Seinen
Edition : Akata
Collection : M
ISBN : 978-2-36974-273-9
Numérique : Non

Citation : « - C'est votre femme ?
- Oui. Enfin... Moi aussi je suis sa femme ! Tu n'avais jamais rencontré quelqu'un comme moi, n'est-ce pas ? Ça ne va pas ?
- Si, c'est juste que... vous avez de la chance. » 


Quatrième de couverture : « Deux jours avant les vacances d'été, je crois que... je suis mort ». C'est ce qu'a pensé Tasuku le jour où un de ses camarades de classe lui a piqué son smartphone, alors qu'il était en train de regarder une vidéo gay dessus. La rumeur s'est répandue comme une trainée de poudre. Tasuku, pense alors à se suicider, ne pouvant supporter cette réalité dont il n'avait pas encore complètement conscience lui-même, mais aussi par peur du regard de la société. Pourtant, alors qu'il s'apprête à sauter dans le vide, il aperçoit, au loin, une mystérieuse silhouette de jeune femme qui le devance et... saute dans le vide ?! Intrigué, terrorisé, il s'élance vers l'endroit d'où elle a sauté. Il y découvre, stupéfait, que la jeune femme est encore en vie, et qu'elle est l'hôte d'une sorte de résidence associative, véritable safe space où se réunissent diverses personnes LGBT. De rencontre en rencontre, le jeune lycéen va apprendre à se connaître, à s'accepter, et trouver sa place dans le monde.

Un manga touchant, avec un sujet délicat, 
qui ne manque pas de faire réfléchir et frissonner le lecteur.

Ce manga, je voulais le lire. Vous n’êtes pas sans savoir que les mangas qui abordent une thématique compliquée, mettant en avant un problème de société, c’est mon dada ! Les romans beaucoup moins, mais pour les mangas, c’est un peu mon kiff je le reconnais. En même temps, le dernier manga dont je vous ai parlé traitait de l’asexualité, alors c’était OBLIGE que je lise celui-ci (qui traînait dans ma PAL manga depuis sa sortie…).

Ce manga parle de la « mort » de Tasuku, jeune lycéen en proie à ses démons et victime du regard des autres lorsqu’un de ses amis découvre un porno gay dans son historique. Pour le jeune homme, sa vie est finie : il sera jugé, traité de pédé dans les couloirs, toute sa vie est ruinée. Alors qu’il pense a en finir avec la vie pour fuir ce jugement de la part de ses camarades de classe, Tasuku va rencontrer « l’hôte » et découvrir le salon de discussion d’une association qui retape bénévolement des maisons dans la région. C’est à partir de là qu’il va se poser les vraies questions : qui suis-je ? qu’est-ce que je veux pour mon avenir ? comment je veux vivre.

C’est avec cette association que le jeune Tasuku va prendre peu à peu conscience de son homosexualité, et doucement l’accepter. Je vous avoue que, même n’étant pas de cette communauté, je suis très touchée par la quête identitaire. Le jeune Tasuku peine vraiment à admettre son attirance envers les hommes, simplement parce qu’il se sent moins « normal » que les autres. 

Ce manga, je pense que tout le monde peut s’y retrouver, homo, hétéro, bi, asexué, transgenre… C’est vraiment un très bon premier tome ! Je me suis vite attachée aux différents personnages, notamment Haruko et Saki, un couple de femmes que je trouve tellement adorable ! Et le plus intéressant dans cette relation, c’est qu’elles ne sont pas au même stade d’acceptation de leur homosexualité. J’admire autant ces deux femmes que Tasuku lui-même !

Sachez déjà que j’ai lu le second tome (dont la chronique sort exactement en même temps !). En effet, à la fin du premier, j’étais hypnotisée. Je me suis attachée aux personnages très rapidement, et je ne veux que le meilleur pour eux. Surtout que la révélation qu’a Tasuku à la fin de ce tome donne envie de se jeter sur le tome 2.

Je ne pense pas que c’est le but du ou de la mangaka de faire un page turner, mais plutôt de faire comprendre ce qui se passe dans la tête d’un jeune qui se cherche, et surtout qui se découvre. Mais comme je me suis attachée aux personnages, j’ai toujours envie d’en savoir plus !

En prime, nous avons un dessin vraiment fin. Je me suis souvent arrêtée pour admirer les cases et les détails. Parfois, je n’ai pas compris que j’étais dans la tête de Tasuku, qui était en plein délire. Mais ça c’est parce que j’ai parfois des soucis dans mon petit cerveau !

Je pense que ce manga est à mettre principalement dans les mains de tous, du moment que la personne n’est pas trop jeune. Mais je le recommande principalement aux intolérants et homophobes, qui pensent que c’est un choix, et qu’on peut aller contre. Qui ne se mettent pas dans la tête des personnes qui vivent, aujourd’hui, partout sur la planète, le jugement de leurs pairs. On le voit dans le livre, c’est déjà assez difficile de se trouver, si en plus il faut prendre en compte l’avis des gens, on ne vit jamais…

Sur ces belles paroles, je vous invite à aller lire la chronique du tome 2 (bah oui, je dois bien me faire une petit promo nan ?!) !

Ma note : 18/20

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