The Hate U Give - THUG de Angie Thomas

Prix : 17,95€
Format : 15,5 x 22,5 cm
Nombre de pages : 496
Genre : Jeunesse contemporaine
Édition : Nathan
ISBN : 978-2-09-257673-1
Numérique : Oui

Citation : « Tupac disait que le nom de son groupe « Thug Life », la vie de gangsta, ça voulait dire « The Hate U Give Little Infants Fucks Everybody », la haine qu'on donne aux bébés fou tout le monde en l'air. »


Quatrième de couverture : Starr a seize ans, elle est noire et vit dans un quartier difficile, rythmé par les guerres entre gangs, la drogue et les descentes de police. Tous les jours, elle rejoint son lycée blanc situé dans une banlieue chic ; tous les jours, elle fait le grand écart entre ses deux vies, ses deux mondes. Mais tout vole en éclats le soir où son ami d’enfance Khalil est tué. Sous ses yeux, de trois balles dans le dos. Par un policier trop nerveux. Starr est la seule témoin. Et tandis que son quartier s’embrase, tandis que la police cherche à enterrer l’affaire, tandis que les gangs font pression sur elle pour qu’elle se taise, Starr va apprendre à surmonter son deuil et sa colère ; et à redresser la tête.

Un roman coup de poing, 
genre uppercut dans l’estomac, 
que tout le monde devraient lire.

J’ai succombé, comme beaucoup de lectrices et lecteurs, au roman d'Angie Thomas. Je l’avais vu pour la première fois sur le compte d’Audrey (lunabookaddict) et le thème, l’histoire, m’avait interpellée. Depuis le mois de Janvier, j’avais envie de lire ce roman.

Dans ce livre nous suivons Starr, qui va assister impuissante à la mort de son meilleur ami, Khalil, tué (je dirais même descendu) par un policier un peu trop nerveux de la gâchette. J’ai oublié de préciser que l’action se passe aux États-Unis, dans un quartier noir, que nos personnages sont noirs, et que le policier excité de la gâchette est blanc. Les bases sont posées, vous savez maintenant où vous mettez les pieds.

C’est un sujet extrêmement sensible aux Etats-Unis. Un sujet qui fait couler beaucoup d’encre et de larmes dans tout le pays, et qui indigne tout le monde en dehors des frontières. Ici nous allons découvrir Starr, qui va tout faire pour que son meilleur ami, tué sur un trottoir sans même une once d’hésitation, obtienne justice. Elle est loin d’être la seule dans ce combat : toute la communauté noire est de son côté. Mais la jeune fille est terrifié que l’ont découvre que c’était elle qui était avec Khalil, qu’elle a tout vu, au risque de se prendre pas mal d’ennuis, physiques et moraux, dans la figure. 

Je ne peux pas parler de ce roman comme je parlerais d’un autre livre à cause de son sujet. Ce roman m’a touché, oui, c’est indéniable, mais je pense qu’il m’a aussi rappelé des souvenirs. Pour des personnes lambdas, certaines choses peuvent paraître clichés, ou même complètement absurdes. En voyant Starr et sa famille, je peux vous dire que non. Les relations sont plus solides dans cette communauté, chacun aide les autres, il y a beaucoup de respect. Et c’est beau, magnifique, de voir ça. Une communauté soudée autour de Khalil, mais aussi autour de Starr. 

Bien sûr il y a les fauteurs de troubles avec King et sa bande, mais c’est aussi ça la réalité du monde. Voilà comment qualifier ce roman : réaliste. Chaque personnage est important dans ce livre. Starr évidemment, mais même ses deux frères, Sekani et Seven, sa pote Kenya, qui est complètement folle mais terriblement attachante, Hailey et Maya, ses deux amies blanches dont une a quelques soucis avec le racisme, les parents de StarrD’ailleurs voir Starr avec ses parents, c’est touchant comme pas possible ! Elle est aussi proche de sa mère que de son père, mais de façon différente. J'ai beaucoup aimé sa relation avec son père, que j'ai trouvé tellement touchante !

Le langage des personnages et de Starr, qui est la narratrice, est très bien étudiée. Elle parle comme une gamine de 15 ans des quartiers, Kenya aussi, Seven idem, et quand elle va dans son lycée privé, elle change de personnalité pour que ses origines ne se sentent pas (le fait qu’elle sorte du ghetto, j’invente pas c’est elle qui le dit !). Et la jeune fille évolue beaucoup, elle grandit, apprend à être elle en toute circonstance, c’est une put*** de leçon de vie.

J'ai longtemps hésité à lui mettre une note, voire y apposer fièrement mon coup de cœur, et vous pouvez voir ci-dessous que j'ai finalement classé ce roman en coup de cœur. Au départ, je ne voulais pas faire le mouton : toutes les lectrices qui je connais qui l'ont lu ont gueuler au coup de cœur. Ensuite c'est parce que ce roman m'a rappelé beaucoup de souvenirs, et que je n'étais pas suffisamment objective pour le noter. Et enfin, c'est surtout parce que je n'ai pas eu l'étincelle à la fin. Mais depuis que je l'ai terminé, il est encore là, dans un coin de mon cerveau. Je repense souvent à ma lecture, à ce que j'ai ressenti, et c'est apparu comme une évidence : ce roman est un coup de cœur !
Coup de Cœur !

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