L'Eté Diabolik de Thierry Smolderen et Alexandre Clérisse
Prix : 21.00€
Format : 21 x 28
Nombre de pages : 108
Genre : Polar
Edition : Dargaud
Numérique : Non
Format : 21 x 28
Nombre de pages : 108
Genre : Polar
Edition : Dargaud
Numérique : Non
Résumé : Un agent secret sorti de nulle part, un accident dramatique, une fille troublante et la disparition de son père, le tout en deux jours... Pour Antoine, 15 ans, l'été 1967 sera celui de toutes les découvertes. Après Souvenirs de l'empire de l'Atome, les auteurs proposent un nouveau cocktail détonant et jouissif: un scénario particulièrement haletant, entre espionnage et littérature, passé au mixeur graphique de Clérisse qui, cette fois, mélange les références des fumetti à David Hockney.
Espionnage, policier, années 1960, relations père-fils... Un cocktail détonnant !
Un père disparu, une
américaine mystérieuse,
un roman pour retracer un été.
Antoine
n'a qu'un objectif : savoir la vérité.
Cette bande dessinée fut
pour moi un emprunt parfaitement impulsif, influencé par les prix
décernés à Angoulême il y a peu. La couverture me plaisait
beaucoup, le titre également. Je n'ai même pas pris la peine de
lire le résumé avant de l'emprunter. Une confiance aveugle en un
prix, qui l'eut cru venant de moi. Et pourtant, je n'aurais pas pensé être autant
prise dans l'histoire !
Remettons cette dernière dans
son contexte : Antoine est un jeune garçon de 15 ans, qui passe
un été tout à fait ordinaire en 1967. Une suite d'événements va
rendre cet été tout sauf ordinaire. Alors qu'il dispute un match de
tennis, le père de son adversaire s'en prend à son propre père.
Ensuite, alors qu'Antoine et son père profitent du prix que le garçon
a obtenu en gagnant le match, un certain De Noé va tomber par hasard
sur eux. Il est un peu étrange, cependant le père et le fils vont
aller chez les De Noé. Antoine fera la connaissance de Joan, une
jeune américaine de 19 ans qui garde la maison de leur hôte pendant
l'année. Mais, à partir de ce jour, le père d'Antoine va devenir
très étrange, distant, et dissimuler des choses à son fils.
Je dois dire que j'ai été
très agréablement surprise, tout d'abord par le dessin. Il est en
une espèce d'aquarelle, qui donne une dimension très vaporeuse et
mystique à l'été 1967 que nous voyons comme un flash back. Chaque
ambiance à sa couleur : la journée, nous avons des tons chauds et des couleurs claires, les personnages sont parfaitement visible,
alors que la nuit, nous avons des teintes obscures, qui invitent à
l'intimité et à la confidence des personnages. C'est comme si nous
nous immiscions dans des événements que nous ne devrions pas voir.
Des petites souris observant de loin les choses que les humains cachent à la faveur de l'obscurité.
Une ambiance que j'ai beaucoup
appréciée était celle avec Joan, qui était bien plus mystique
et délicate qu'avec n'importe quel personnage.
En plus de dessins très
stylisés et beaux, le scénario est très recherché et sait
surprendre sans tomber dans le cliché agaçant des polars. Si vous
n'aviez pas encore vu, c'est en effet un polar. Nous allons suivre
dans une première partie l'été 1967 d'Antoine en commençant par sa rencontre avec Erik,
l'adversaire du jeune homme au match de tennis. Lors de cet été, il va
également faire la connaissance de Joan, la belle et troublante américaine qui invite au
voyage des sens, et qui séduira le jeune garçon. Il retrouvera
aussi, au hasard de ses balades avec Erik, Michelle, son amour de
jeunesse. Evidemment, les personnages centraux sont Antoine et son
père. Mais au fur et à mesure des pages nous découvrons, grâce à
la seconde partie, tous les liens qui unissent ces personnages
si différents. Je dois dire que, même si j'avais parfaitement deviné
une chose, le reste m'a vraiment prise par surprise ! Le mystère autour de la disparition du
père d'Antoine est juste bluffante ! C'est sans doute une
histoire un peu bateau, sans doute facile, et pourtant je n'ai rien
vu venir. Et ce pour ma plus grande joie !
Cette bande dessinée mérite largement les prix qui lui on été décernés, dont le
dernier est le fauve polar SNCF 2017 d'Angoulême. Sans ma formation
en métiers du livre, je serais sans doute passée à côté. Et sans
l'application des bibliothécaires de la BU à avoir les titres les
plus prisés, je ne l'aurais vraiment pas découvert ! Je vous
invite vraiment à le lire, simplement pour le plaisir, pour vous
vider la tête, ou tout simplement pour vous immerger dans ce dessin si particulier.
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